François Mauriac fut dès 1958 un fervent soutien du président de Gaulle. Peut-on par conséquent formuler l’hypothèse d’une amitié (épistolaire) entre l’écrivain et l’homme d’État ? La réponse est complexe, car on constatera un long cheminement vers l’emploi du mot « amitié », et car l’amitié doit, en l’occurrence, enjamber le fossé qui sépare la liberté artistique d’un « sensitif » de la dure réalité dans laquelle évolue le politique.